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Rebondir après la crise de 2020

en Région lyonnaise

 

 

La SEPL a été créée en 1866 par des personnalités lyonnaises venant tant du monde économique que politique ou administratif. Il s’agit d’un club de réflexion pour faire des propositions, une sorte de think-tank, même si le mot n’était pas employé à cette époque.

Depuis 2008, la SEPL a recensé les points forts de notre région lyonnaise et a proposé des actions pour renforcer les potentialités de notre territoire : au fil des 12 dernières années, ces propositions de la SEPL été publiées dans une dizaine d’ouvrages en s’appuyant sur les témoignages de nos principaux acteurs socio-économiques, politiques et universitaires.

Toutes ces travaux sont les témoins du message d’espoir suivant :

Dans la Région Lyonnaise, nous avons tous les atouts en main pour rebondir face à la crise et pour créer les conditions d’une prospérité durable aux plans économique, social et environnemental. Nous pourrions ainsi devenir un exemple de développement harmonieux pour d’autres métropoles françaises et européennes.

Si nous voulons sortir renforcés de la crise, il nous faudra non seulement mettre en œuvre des actions conjoncturelles qui sont maintenant bien établies, mais il faudra agir sur nos transformations structurelles. Cela nécessitera de développer encore notre cette capacité de travail en commun afin d’éviter le manque de synergie et de synchronisation des actions et les risques de désunion qui portent préjudice à notre prospérité.

Il est donc urgent de mettre en place des actions pour renforcer l’union et la synergie entre toutes parties prenantes de notre Cité, au-delà des clivages politiques et professionnels. Cela nécessitera d’impliquer toutes les catégories de citoyens et de piloter les projets au niveau d’un comité socio-économique de la région lyonnaise.

La SEPL propose de s’appuyer sur les éléments de points forts déjà recensées et de formaliser à partir de cet été 2020 des idées de dispositifs qui sont à discuter entre les principaux acteurs de la région lyonnaise pour créer l’Union face à la crise qui s’annonce.

 

  1. La région lyonnaise a tous les atouts en main

 

Le contexte et les principaux enjeux :
  • Reconnaître le caractère systémique et durable de cette double crise et redéfinir les réflexions en conséquence pour élaborer un nouveau modèle plus soutenable et plus résilient, puis s’ouvrir à d’autres manières de connaître, de produire et de vivre ;

  • Profiter d’un nouveau cycle qui s’annonce pour élaborer une vision stratégique à l’horizon 2025 – 2030 : nouveau mandat municipal et métropolitain, nouveau CPER, nouveaux programmes européens ;

  • Distinguer les réponses court et moyen terme et les actions plus structurelles qui engagent le long terme ;

  • Mieux synchroniser les politiques qui s’adressent aux personnes, aux territoires et aux entreprises au niveau de la Métropole comme au niveau régional ;

  • Rendre plus complémentaires les phases de polarisation des projets (expertise, innovation, partenariat, ingénierie…) et les phases de pollinisation (diffusion des bonnes pratiques, accessibilité, feed-back) ;

  • Tirer vers le haut de façon solidaire toutes les catégories dacteurs socio-économiques, y compris les personnes les plus défavorisées, car toutes les formes d’intelligences et de talents sont nécessaires pour assurer une prospérité durable de notre Cité.

Les exemples de pistes de réflexions et de propositions qui suivent proviennent des travaux que la SEPL a menés depuis plus de 10 ans et des ouvrages publiés à chaque fin de cycle.

 

Ces travaux ont été alimentés par des conférences, des débats et des think-tanks réunissant des acteurs clés de la politique, de léconomie, de l’université et de la société au niveau métropolitain et au-delà, soit plus 150 experts et plus de 1000 participants d’origines variées sur les 12 dernières années.

Des réponses économiques :

 

  • Aider à recharger et à consolider les fonds propres (mobilisation du réseau LPFT) pour garder la capacité des TPE/PME d’investir pour innover, exporter (SEPL 2015) et promouvoir les offres des entreprises sur des marchés porteurs : DOMEX, smart city, santé-bien-être, alimentation saine… ; actualiser le plan proposé d’internationalisation des entreprises (SEPL 2014) ; poursuivre le programme sur « l’industrie du futur » en rapprochant encore le secteur des services et l’industrie et faire face à l’automatisation de la production et l’usage de l’intelligence artificielle ;

 

  • Poursuivre et amplifier la transformation digitale des TPE/PME (SEPL 2018) en s’appuyant l’installation du campus numérique à Charbonnières et sur la tenue d’évènements réguliers et répondant à des enjeux complémentaires (Go Numérique, SIDO, Blend Web Mix, etc.) – polarisation – d’une part, et d’autre part, sur les clubs d’entreprises de ZA/ZI, les unions commerciales et leur fédération – pollinisation - ;

 

  • Former les dirigeants de TPE/PME (SEPL 2020) : pour leur permettre de gérer des crises systémiques ou non et les risques qu’ils côtoient quotidiennement, et de faire franchir à leur entreprise des paliers de croissance (ex. passer d’une stratégie de CA à une stratégie de marge), mieux s’organiser et déléguer pour réduire les coûts cachés, aborder la transformation digitale et le marché export (anglais) ; la SEPL se prononce en faveur de la création d’une école de dirigeants de TPE/PME à Lyon et, hors les murs, en région AURA ;

 

  • Proposer des actions de relocalisation de nos compétences clés, et revoir nos chaînes de valeurs pour ne pas laisser un maillon clé être externalisé hors de notre territoire ; 

 

   2. Organiser l’Union entre les acteurs pour créer des synergies

 

Des réponses territoriales telles que les suivantes :

 

  • Organiser d'avantage de synergies au niveau du pôle métropolitain de la Région de Lyon (SEPL 2008), car le terme de Metropolis signifie en Grèce « Mère de Villes », ce que n’est pas encore la métropole de Lyon : celle-ci doit animer un réseau de villes de manière plus coordonnée et intégrée (Lyon, Saint-Etienne-Roanne, Bourg en Bresse, Villefranche et le Nord Isère (pôle métropolitain) de façon à ;

 

  • Construire la nouvelle stratégie métropolitaine : a. multipolaire (cf. pôle métropolitain), b. multi-scalaire (coopération Grenoble et le sillon alpin, Clermont, Genève, UE et « 4 moteurs », Maghreb), c. au sein d’une coopération (SEPL 2008) recherchant une fiscalité locale harmonisée et stabilisée sur un mandat, la fertilisation croisée des secteurs industriels (ex. nano-biotechnologies) et une action coordonnée à l’international (SEPL 2015),  sur la base d’une ingénierie de projet métropolitain renforcée ;

 

  • Créer une harmonie entre le monde rural et le monde urbain (SEPL 2011-2012) dans le cadre d’une optimisation des déplacements, d’une stratégie alimentaire (rapport du Conseil de développement de la Métropole, 2019) et d’une maîtrise du foncier avec ses vocations multiples ;

 

  • Renforcer l’interaction entre le pôle universitaire et le tissu industriel (SEPL 2014, rapport industrie du futur, pôles de compétitivité) : il faut en particulier noter que ce pôle universitaire est financé par la société et ne peut pas être la seule propriété des universitaires, mais un Bien Commun.

 

  • Rapprocher urbain et rural au niveau de notre région lyonnaise, réapprendre/pouvoir acheter et consommer local. Il faut que ces deux mondes apprennent à se connaître pour des synergies durables sur notre territoire (rapport du conseil de développement de la métropole sur la stratégie alimentaire – 2019) ; 

 

  • Favoriser une digitalisation humaine et harmonieuse de notre monde socio-économique, afin d’éviter un décrochage numérique et une fracturation sociale, en prévenant les risques de rupture avec l’arrivée de l’intelligence artificielle (livres blancs SEPL 2018 et 2020).

 

 
Proposer des actions de structuration des actions telles que les suivantes :

 

  • Construire une coopération spécifique entre les acteurs de l’enseignement et de l’économie afin de créer un véritable écosystème apprenant, moins segmenté en fonction des niveaux de qualification, des disciplines, des filières spécialisées ou générales, des vocations professionnelles ou initiales, etc. Il s’agit aussi de couvrir les secteurs en tension de recrutement (attractivité des métiers industriels) et d’assurer l’évolution des compétences face à l’automatisation des procédés, et formaliser une offre plus en rapport avec les besoins en compétence des entreprises ;

 

  • Développer une écoute active territoriale pour que les projets tiennent mieux compte des attentes des habitants/usagers comme des entreprises ; améliorer la démocratie co-créative au-delà des échéances électorales ; identifier les gagnants et les perdants pour chaque projet ;

 

  • Expérimenter des projets innovants dans la proximité pour alimenter le projet métropolitain par des « expertises d’usage », notamment dans les domaines de l’énergie, des mobilités, du logement, de l’alimentation, de l’emploi, de la santé et du vieillissement, de l’économie sociale et solidaire, etc. ;

 

  • Faire travailler ensemble toutes les expertises scientifiques présentes dans la région lyonnaise afin de réfléchir à nos développements futurs mais aussi créer une cellule de veille territoriale anticipative indépendante capable d'anticiper les évolutions de l'environnement afin de réduire les menaces et de saisir les opportunités.

 

  • Evaluer la valeur ajoutée cachée des actions d’insertion socio-économiques afin de les diffuser et de les synchroniser, ce qui est nécessaire pour favoriser les intelligences collectives et la diversité des talents, et pour éviter les ruptures sociales préjudiciables à la prospérité durable de notre Cité.

 

 

   Conclusion

La SEPL propose que ces pistes de travail fassent l’objet d’un accord, voire d’un manifeste signé par les acteurs économiques et sociaux : ils s’engageraient notamment sur la durée du mandat métropolitain à faire converger leurs actions afin de garantir la meilleure efficacité des moyens déployés pour parvenir aux objectifs fixés collectivement. La SEPL organisera une série de séances  think-tank sur une variété de thèmes afin d’alimenter ce manifeste.

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