années d'Histoire
Plus de 150
19ème siècle. Dans un contexte de révolution industrielle, Lyon vit un véritable « âge d’or » économique : amélioration de la soierie, évolutions urbaines, naissance de nouvelles activités (l’électricité, la mécanique, la chimie…). Face à cela, les luttes sociales et politiques.
On commence à ressentir le besoin d’organiser, de structurer les choses, d’organiser une synergie. Une culture du secret se développe au sein des clubs et des associations où se diffusent les idées modernes. Des œuvres de bienfaisance et des sociétés de secours mutuels se mettent en place. Henri Germain crée le Crédit Lyonnais, F.B. Arlès-Dufour la SEPR.
Et le 22 février 1866, la SEPL naît.
À la suite du développement industriel et économique, il est nécessaire de se battre pour améliorer les conditions de travail des ouvriers. Profondément inspiré par le Saint-Simonisme, on montre une volonté de prendre soin de ceux qui produisent, de compter sur l’Humain plus que sur la machine. La SEPL voit dans la Grande Industrie la condition du bonheur, de la liberté et de l’émancipation.
Société de libre examen et de libre discussion, ses membres se réunissent
périodiquement pour débattre des questions d’économie politique. La SEPL se dote d’un bureau où chacun est libre d’exprimer ses idées. Des déjeuners-débats, des conférences sont organisés, et toutes discussions sont synthétisées dans un rapport annuel.
Parmi les premiers membres de la SEPL, on retrouve une majorité de membres du barreau. Les autres sont en grande partie des financiers ou des négociants. Instaurant un système de mentorat, les anciens dirigeants guident leur successeur dans leur quête vers l’innovation.
Le rôle de
la SEPL
L'exemple du Comte d'Harcourt montrant une courageuse prise de position résume bien l'esprit de la SEPL :
1941. Contexte d’idéologie nazie. Lyon est étroitement surveillée.
Le comte Robert d’Harcourt organise une conférence intitulée
« Fausses Mystiques Contemporaines »
Durant cet événement, il démonte l’idéologie nazie et n’hésite pas à qualifier Hitler de « pourrisseur » et de « pervers ». Il conclut :
« le pessimisme n’est pas permis. Les puissances des ténèbres ont leur heure,
elles n’ont pas toutes les heures. La dernière sera faite de clarté ».
Echange & Humanité. Pour de meilleurs futurs possibles.
Au cours de son existence, la Société d’Economie Politique a connu trois guerres sur le sol français. Aucune n’a interrompu ses activités.
Aujourd’hui la SEPL reste fidèle à ses traditions. Association de loi 1901, elle compte environ 150 membres et continue de se réunir d’Octobre à Mai. Les différentes idées pertinentes sont alors présentées à un Hôte d’Honneur au dîner de clôture de chaque session.
La mission de la SEPL est d’établir un lien entre les décideurs lyonnais et ces réflexions sur l’économie de la ville. Les comptes-rendus des discussions forment une contribution aux réflexions politiques autour des orientations futures. Après plus de 150 ans d’existence, la SEPL a à cœur de se renouveler constamment avec de nouveaux membres et de s’adapter à des situations changeantes. Au fil des ans, nous continuons de jouer le rôle fixé au départ : celui de garder un contact mutuel entre économistes spécialisés et toute personne soucieuse de comprendre les phénomènes sociaux et économiques lyonnais.
De très grandes personnalités ont accepté de se livrer à cet exercice intéressant, parmi lesquelles on peut citer :
Maurice ALLAIS (Prix Nobel d'Economie),
Alfred SAUVY, Louis LEPRINCE-RINGUET, Jean FOURASTIÉ
Jean-Pierre RAFFARIN, Jacques BARROT, Raymond BARRE, Valéry GISCARD d'ESTAING, Michel DEBRÉ, Luc FERRY, Gérard COLLOMB
François CEYRAC, Michel ALBERT, Antoine RIBOUD, Jean AGNÈS, Claude BÉBÉAR, Yvon CHOTARD, Jacques MAISONROUGE, Alain MERIEUX, Jean BURELLE, Jean-Claude TRICHET, René RICOL François PERROUX